Sculptures

Les franciscains de Montmirey-le-Château

Objet : deux tableaux figurant Saint François d'Assise recevant les stigmates et Saint Joseph de Leonessa sauvés par les anges, huile sur toile (XVIIIe s.), inscrits ISMH 
Localisation : église paroissiale, Montmirey-le Château, Jura (39) 
Maître d’oeuvre : mairie de Montmirey-le Château
Traitement : restauration

historique

Les deux tableaux font partie d’une série de six peintures de même dimension figurant des scènes de la vie de Saint-François d’Assise et de saints franciscains. Ils proviennent de la dispersion des objets mobiliers d’un monastère capucin vers 1791, vraisemblablement du couvent de Pesmes. Les tableaux ont été présentés dans la nef de l’église de la Nativité-de-la-Vierge jusqu’aux années 1960. Ils ont été ensuite entreposés dans l’ancienne cure en attente d’une restauration. Les deux premiers tableaux pris en charge ont été celui figurant Saint-François recevant les stigmates et celui figurant la délivrance miraculeuse de Saint-Joseph de Leonessa. La représentation de Saint-François recevant les stigmates sur le Mont Alverne en Toscane est la plus connue car elle a été figurée souvent en peinture. Saint-François vit descendre du ciel un séraphin sous la forme d’un homme crucifié ; cinq rayons de lumière jaillirent des plaies de l’ange et vinrent frapper les cotes, les mains et les pieds du saint. Sur le tableau de Montmirey-le-Château le séraphin a été peint sous la forme d’un angelot baroque jaillissant des nimbes.

La représentation du deuxième tableau est plus rare. Saint-Joseph de Leonessa fut envoyé au XVIe à siècle à Constantinople au secours des chrétiens. Son zèle missionnaire le poussa à tenter d’entrer dans le palais du Sultan qui le fit arrêter et condamner à mort. Il fut suspendu à la potence, tenu par deux crochets, et selon la légende il fut délivré par un ange.

restauration

Les deux peintures sur toile étaient en très mauvais état de conservation. La toile de support, à tissage large, probablement constituée de fibres de chanvre, était presque complètement détachée du châssis et des perforations étaient visibles. D’anciennes déchirures, couvertes de repeints sur la face, avaient été renforcées au revers à l’aide de pièces de tissus.

La couche picturale montrait de nombreux soulèvements dus à la perte d’adhésion à la toile et des lacunes au niveau des déchirures. Des reprises et des repeints à l’huile avaient été posés directement sur les parties correspondantes aux déchirures. Les repeints avaient été étendus à de larges zones des tableaux. La surface des peintures était ternie par le jaunissement du vernis, par des chancis du vernis et par un dépôt de poussière incrusté.

La restauration des peintures a été réalisée d’abord en consolidant la couche picturale et en doublant la toile avec une nouvelle toile de lin tendue sur de nouveaux châssis. L’enlèvement du vernis jauni et des nombreux repeints a permis ensuite de retrouver la chromie d’origine. Les intégrations picturales des zones lacunaires ont redonné la lisibilité aux tableaux.